Voici un autre joyau de la Divine Côte: une perle rare née de la
mer, enserrée entre les collines verdoyantes recouvertes de plantations d'agrumes et de vignobles et les
roches sauvages et dénudées. Anciennement dénommée Reginna, appelée par
la suite Maiori, afin de la distinguer de
l’agglomération de Minori toute proche, c'est un centre très pittoresque situé au
débouché de la Vallée de Tramonti. Saccagée une première fois au IX siècle
par Sicardo, duc de Bénévent, elle se plaça sous l’égide de la République
d'Amalfi, dont elle partagea le sort, tant à l'époque de sa splendeur qu'au moment de sa
décadence. En 1130, après la reddition d'Amalfi, ce fut la dernière cité de la
République qui céda devant les Normands: et quand les Pisans, anciens rivaux d'Amalfi en mer, profitant
de ses conditions désastreuses, la mirent à sac en 1135 et 1137, Maiori subit le même sort
adverse qu'elle, en même temps qu’Atrani, Scala, Ravello et Minori. Par la suite cette bourgade fut
donnée par Charles Il d'Anjou à sa femme Marie, avant d'appartenir aux Sanseverino, aux Colonna et aux
Piccolomini. Ces derniers y firent bâtir, vers le milieu du XVe siècle, le Château de San Nicola,
pour protéger la population de l'assaut des pirates.
En 1622, Maiori fut déclarée cité royale de Philippe IV.
De nos jours, elle constitue l'un des centres touristiques les plus renommés de la côte: dotée
de remarquables équipements balnéaires, elle jouit en outre d'une grande plage splendide, qui suit le
tracé de tout son littoral, Retenons aussi que Maiori produit une énorme quantité de citrons,
exportés dans le monde entier, et exploite une importante activité de pêché.