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NAPLES

LA VILLE DE NAPLES

S'il est vrai que Naples est une ville d'histoire (ce fut la Parthenope Neapolis des Romains, la ville byzantine de Théodose, du puissant duché autonome, du normand Roger et de l'empereur Frédéric Il de Souabe, ce fut la ville capitale du triomphe des Anjou et des Aragonais, des vice-rois d'Espagne et de l'homme du peuple Masaniello, ce fut encore la ville des fastes des Bourbons et du roi Joachim Murat, la ville italienne où Victor Emanuel Il fit son entrée le 7 novembre 1860 ainsi que la ville du deuxième conflit mondial, ce fut également la ville de Naples qui donna à l'Italie républicaine son premier président, Enrico de Nicola); s'il est vrai qu'elle est une ville d'art (ce dont témoignent les innombrables monuments, les églises et les palais érigés de place en place ainsi que les œuvres très précieuses qui y sont gardées), il est tout aussi vrai que Naples est une ville où la vie quotidienne du peuple a laissé et laisse de nos jours encore une emprunte indélébile, une trace visible dans tous les coins de rue, dans tout monument et dans toute manifestation de la ville. Marquée par des siècles d'histoire au cours desquels se sont succédés de manière presque paradoxale la puissance et l'affaiblissement, les fastes et la misère, l'asservissement et l'indépendance, les calamités naturelles et des moments de grande prospérité, la pauvreté et la richesse, Naples a toujours su préserver sa vivacité culturelle particulière, sa liberté intellectuelle, son esprit d'initiative typiquement napolitain, son énergie tantôt teintée de fatalisme qui lui ont permis de demeurer jusqu'à ce jour toujours au premier pian, en dépit des antagonismes. Il suffit pour appréhender ces caractéristiques de se promener dans les rues de Naples, de respirer l'atmosphère qu'Eduardo de Filippo décrit avec tant de poésie dans ses pièces, constituées de personnages qui ne sauraient exister dans nombre de métropoles de la fin du deuxième millénaire, d'écouter le rythme de la vie de cette ville qu'une visite hâtive et superficielle peut amener à juger de manière erronée, comme cela a été le cas si souvent. Naples, comme toute autre ville du monde, présente même des aspects négatifs liés au laisser-aller, à la violence, à la misère matérielle et morale mais ce ne sont pas là ses traits les plus caractéristiques, qu'un visiteur quelque peu attentif ne saura tarder d'apercevoir.
Les voyageurs à Naples sont tout de suite et avant toute chose séduits par la beauté du cadre naturel. Naples est une ville d'azur comme quelqu'un l'a dit, d'azur pour les reflets du ciel limpide qui la surmonte et de la mer cristalline du splendide golfe qui l'encercle; il suffit de se rendre dans un de ses nombreux points de vue pour s'en rendre compte (la promenade du bord de mer le long de la via Caraccíolo, le belvédère de Posilippe ou du Musée S. Martino). C'est peut-être bien la beauté naturelle du site, qui ne demande qu'à être préservée, qui a inspiré au cours des siècles l'art napolitain en donnant vie, dans un effort de rivalité permanent, à des chefs-d’œuvre tels le Maschio Angioino (Castel Nuovo), le Palais Royal, la Reggia di Capodimonte, les nobles palais Gravina et Cuomo, les églises de S. Chiara, S. Domenico Maggiore, S. Lorenzo Maggiore, S. Maria Donnaregina, S. Anna dei Lombardi, le Dôme et son précieux Baptistère, Gesù Nuovo et Gesù Vecchio, S. Gregorio Armeno, les chapelles Brancaccio et Sansevero, la Chartreuse de S. Martino, les villas parthénopéennes. A leur réalisation et à leur décoration ont participé des artistes napolitains et autres, dont les noms ont été oubliés avec le temps ou, au contraire, élevés au premier rang de l'histoire de l'art internationale (il suffit de penser à Simone Martini, Benedetto da Maiano, Donatello, Masaccio, Titien, le Caravage). Ainsi, l'art à Naples occupe une position privilégiée, qui ne se retrouve pas seulement dans le triomphe de l'art baroque qui caractérise la ville, mais également dans le soin apporté à la conservation des grands chefs-d’œuvre de la part des grands musées (pour ne citer que les principaux, le Musée National Archéologique, le Musée et les Galeries de Capodimonte et le Musée de S. Martino). L'on peut en somme affirmer, sans craindre de tomber dans la rhétorique, qu'aucun guide ne parviendra jamais à rendre la beauté, la richesse, la poésie, l'esprit profondément humain et les contradictions de cette ville qui n'a de pair au monde.

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